Bon état des eaux

Mis à jour le 01/08/2018

La directive cadre sur l’eau (D.C.E.) du 23 octobre 2000 établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau dans un objectif de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Pour juger de la qualité des eaux, il est donc nécessaire de la suivre et adapter les actions à mettre en œuvre pour la préserver ou la restaurer.

Une surveillance importante

4,5 millions d’analyses effectuées chaque année dans les bassins Rhône-Méditerranée et Corse.

La surveillance se perfectionne régulièrement y compris pour détecter les nouvelles molécules.

L’analyse de ces résultats, couplée à une meilleure connaissance de l’impact des pollutions sur le milieu naturel et l’homme, permettra de mieux orienter les mesures à mettre en œuvre pour atteindre efficacement le bon état des eaux.

Sur le bassin Rhône-Méditerranée, le nombre de cours d’eau en bon état a plus que doublé au cours des 25 dernières années. Désormais 52% des rivières sont en bon ou très bon état.

La moitié des rivières ne passe toutefois pas la barre du bon état à cause des pollutions par les pesticides et des dégradations physiques qu’elles ont subies.

En Bourgogne-Franche-Comté

La qualité des cours d’eau s’améliore également. Toutefois, seulement 33 % des rivières sont en bon ou très bon état avec des situations très contrastées.

Des pistes de progrès

L’artificialisation, les barrages et les prélèvements d’eau perturbent le fonctionnement de la rivière

Les rivières rectifiées représentent près de 2/3 des rivières et se situent principalement dans les grandes zones agricoles (bassin versant de la Saône). Renaturer les cours d’eau est essentiel pour une prévention des inondations plus efficace, aider la rivière à s’auto-épurer et favoriser le retour de la biodiversité.

Le cloisonnement des rivières par des seuils et des barrages touche également 60 % des rivières sur l’ensemble du Nord du bassin et bloque poissons et sédiments qui circulent mal derrière ces obstacles.

26 % des rivières sont perturbés par des prélèvements trop importants et cette situation risque de s’aggraver avec le changement climatique. Face à ce constat, la préservation des zones humides, véritables réservoirs d’eau, et la chasse au gaspillage de l’eau sont deux solutions efficaces.

Des améliorations : Les pollutions régressent

La pollution domestique a fortement régressé depuis 25 ans grâce à l’installation de stations d’épuration performantes.

La pollution par les substances toxiques (pesticides ou autres micropolluants) diminue néanmoins progressivement dans les rivières grâce à des politiques en faveur d’une agriculture plus durable et aux investissements effectués par les industriels pour mieux traiter leurs eaux usées.

77 % des nappes souterraines sont en bon état chimique. Seule la pollution par les nitrates ne régresse pas. Quant aux pesticides, certains produits interdits sont encore régulièrement retrouvés dans les eaux du fait de leur rémanence, à des concentrations supérieures aux normes exigées pour l’eau potable. Leur concentration diminue mais il faudra attendre de nombreuses années avant de les voir totalement disparaître en surveillant pour ne pas les voir remplacer par de nouveaux produits.

Vous pouvez retrouver l’ensemble du bilan réalisé par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse à partir du lien suivant : https://www.eaurmc.fr/jcms/pro_71559/fr/l-etat-des-eaux-des-bassins-rhone-mediterranee-et-corse-2018

de même qu’accéder aux données du bassin http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/surveillance/index.php

Etat des lieux SDAGE

L’état des lieux de chaque masse d’eau est le diagnostic des pressions ayant un impact sur la qualité des eaux risquant la non-atteinte de l’objectif environnemental qui s’y rapporte.

L’actualisation de l’état des lieux à partir des données d’analyse, fait l’objet d’une consultation des acteurs locaux par l’agence de l’eau pour partager les connaissances des milieux et refléter au mieux la situation.

Le prochain état des lieux qui doit être adopté par le comité de bassin fin 2019 est le préalable à la rédaction des SDAGE Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et PDM 2022-2027 qui définiront les orientations, dispositions et mesures pour supprimer/diminuer les pressions identifiées.