France 2030

Mieux produire

 
Objectif 1 : favoriser l’émergence d’une offre française de petits réacteurs modulaires (SMR) d’ici 2035 et soutenir l’innovation de rupture dans la filière nucléaire.

 
Objectif 2 : devenir le leader de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables en 2030. L’hydrogène est essentiellement produit par électrolyse, qui utilise une grande quantité d’électricité. Le nucléaire permettra ainsi de faire de la France un leader de l’hydrogène décarboné, tout en poursuivant la structuration d’écosystèmes dans les territoires.
Cet objectif va de pair avec un renforcement de la filière industrielle des énergies renouvelables (cellules photovoltaïques, flotteurs d’éoliennes, pompes à chaleur, gestion de l’intermittence...). Ce triptyque – nucléaire, hydrogène, énergies renouvelables – permettra de produire une énergie décarbonée, stable et compétitive.

 
Objectif 3 : décarboner l’industrie afin de respecter notre engagement de baisser, entre 2015 et 2030, 35% de nos émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.

L’investissement privé qui, seul, n’est pas suffisant pour atteindre cet objectif, doit être accompagné d’un soutien public. Cet investissement massif ciblera d’une part la décarbonation de sites industriels très émetteurs (par exemple, aciérie, chimie lourde, cimenteries, aluminium), et d’autre part le déploiement de solutions matures (chaleur renouvelable, efficacité énergétique, électrification). Cette stratégie de décarbonation qui améliorera la compétitivité de nos industries dans un monde ou le prix du carbone augmentera.

 
Objectif 4 : produire en France, à l’horizon 2030, près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides.

Afin d’accompagner les ambitions climatiques et la fin programmée des véhicules thermiques en 2035, il convient d’amplifier l’effort de transition de l’industrie automobile. Cette stratégie doit être complétée par un investissement lourd dans le transport collectif, les nouvelles formes de déplacement et dans une nouvelle stratégie industrielle.
Cette mutation suppose une mobilisation collective profonde, reposant nécessairement sur l’impulsion des constructeurs et des grands équipementiers et leur mobilisation auprès de l’écosystème de sous-traitants, parfois individuellement très lourdement affectés par les évolutions technologiques.

 
Objectif 5 : produire en France, d’ici 2030, le premier avion bas-carbone.

Afin de poursuivre la dynamique intense de R&D de la filière aéronautique, ce projet doit être français mais aussi européen. Un volet sera dédié aux PME Petites et moyennes entreprises innovantes et start-ups de la filière.

Mieux vivre

 
Objectif 6 : investir dans une alimentation saine, durable et traçable afin d’accélérer la révolution agricole et alimentaire sur laquelle la France est un pays leader.
Nourrir sainement une population croissante exige de décarboner la production ; à plus forte raison quand la biodiversité est de plus en plus menacée.

 
Objectif 7 : produire en France au minimum 20 biomédicaments, en particulier contre les cancers, les maladies chroniques dont celles liées à l’âge et de créer les dispositifs médicaux de demain.

La révolution médicale se fera sur la convergence des innovations de rupture en santé avec le quantique et l'intelligence artificielle.

 
Objectif 8 : placer la France en tête de la production des contenus culturels et créatifs.

Mieux vivre, nous en avons fait l’expérience pendant la crise, c’est aussi vivre dans l'imaginaire de l’humanisme français qui nous constitue. La France, pays de littérature, de philosophie, de théâtre, de cinéma, de musique, de jeux vidéo, doit continuer de faire entendre sa voix en valorisant son patrimoine culturel et en développant de nouveaux contenus et expériences. Ces industries qui représentent en France 640 000 emplois et 91 milliards d’euros de chiffre d'affaires.

L’intervention publique permettra d’investir de manière très concrète : dans le développement de contenus, dans de nouvelles technologies offrant des expériences immersives, et dans la formation de professionnels pour répondre aux besoins croissants.

 
Mieux comprendre

Objectif 9 : prendre toute notre part dans l’aventure spatiale.

La France de 2030 ne doit pas oublier les grandes odyssées d’exploration et d’aventures – à la fois humaines, intellectuelles et scientifiques. Un New Space, composé d’une grande diversité d’acteurs financés par des fonds privés et des agences d’État, est en train de se construire. L’objectif est de faire émerger d’ici 5 ans une offre française de lanceur réutilisable, des acteurs du New Space et de constellation de connectivité.

 
Objectif 10 : l'investissement dans le champ des grands fonds marins.

La France, deuxième puissance maritime du monde par l’étendue de ses zones économiques exclusives, a la capacité d’explorer cette partie inconnue du globe, levier extraordinaire de compréhension du vivant et d’écosystèmes à découvrir, d'accès potentiel à certains métaux critiques, d'innovation en santé, biomimétisme, etc.

 
France 2030 : un soutien inédit aux acteurs émergents et innovants

 
Dans la continuité du plan de relance, France 2030 acte le fait que l’avenir appartient en grande partie à de petits acteurs à fort potentiel, qu’ils soient déjà présents sur le marché, en phase de croissance – ou que ces projets soient encore à un stade de développement plus préliminaire.

France 2030 consacre au total 15 milliards d’euros aux acteurs émergents dont 3 milliards d’euros pour investir au capital des start-ups technologiques et des licornes de demain.

Ce parti pris se matérialise par deux ambitions complémentaires :

– un changement d’équilibre de la politique industrielle – au total plus de 10 milliards d’euros seront alloués à de nouveaux acteurs de manière sectorielle pour répondre aux défis auxquels nous faisons face, et permettre l’émergence des objets industriels identifiés comme prioritaires par France 2030 ;

– un soutien aux nouveaux acteurs quel que soit leur secteur d’activité et à tous les stades de leur développement – 5 milliards d’euros seront consacrés à des actions transversales visant à faire émerger de nouveaux champions et à accompagner ces derniers dans leur croissance.

Au total plus de 10 milliards d’euros seront fléchés vers des acteurs émergents de manière sectorielle. En fonction de la maturité des objets industriels considérés, la part des moyens consacrés aux nouveaux acteurs pourra varier : elle sera de 15 à 30 % pour les secteurs les plus matures où de grands acteurs sont déjà positionnés comme le recyclage de métaux critiques, la chimie verte et la production de véhicules connectés faible émission, d’avions bas carbone ou de puces électroniques. Pour les secteurs les plus avancés technologiquement tels que les nouveaux réacteurs nucléaires, les nouveaux lanceurs de satellites, les nouveaux dispositifs médicaux, les nouvelles modalités de production et de stockage d’énergie, les nouveaux robots industriels ou les nouvelles modalités de production agricole, cette part sera comprise entre 50 % et 100 % des moyens alloués.

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